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Une équipe pluridisciplinaire de scientifiques publie un rapport sur les contributions nationales pour la COP21

03-12-2015

Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, a confié une mission d'expertise des Contributions prévues déterminées nationales (CPDN) 1 à Hervé Le Treut, climatologue, académicien et directeur de l'institut Pierre-Simon Laplace, entouré d'une équipe scientifique interdisciplinaire issue du monde académique. Leur mission a consisté à étudier les contributions, leurs implications pour des horizons plus éloignés que ceux sur lesquels elles portent directement, ainsi que les conclusions qui peuvent en être tirées. Les différents travaux réalisés jusqu'à l'ouverture de la COP21 ont été rendus publics aujourd'hui sous la forme d'une note scientifique de l'IPSL.

Les conclusions du groupe de travail ayant effectué ce travail sont les suivantes :


Les émissions à horizon 2030 telles qu'estimées à partir des contributions reçues (entre 55 et 64 milliards de tonnes équivalent CO2 - GtCO2eq), se démarquent nettement des scénarios de tendance actuelle (entre 60 et 68 GtCO2eq) 2 . Elles sont cependant insuffisantes pour maintenir le réchauffement sous la limite de 2 °C en fin de siècle avec une probabilité suffisante. Se placer dans le bon « corridor » d'émissions – au sein duquel des trajectoires compatibles avec l'objectif de 2 °C restent envisageables – demanderait de renforcer les objectifs de réduction d'émissions avant 2030, mais aussi de réaliser des efforts de réduction d'émissions très conséquents entre 2030 et 2050 et d'utiliser de manière substantielle des technologies permettant des émissions négatives d'ici la fin du siècle.


Par rapport aux intentions exprimées dans les contributions, des réductions supplémentaires sont nécessaires dès maintenant. Des mesures structurelles doivent également être engagées afin d'augmenter les chances de respecter la limite de 2°C, en rendant plus accessibles les réductions d'émissions attendues après 2030 et en diminuant les besoins d'émissions négatives d'ici la fin du siècle.


Ce bilan plaide pour l'inclusion dans l'accord de Paris d'un processus de révision périodique pour renforcer le niveau d'ambition de ces contributions. En outre, un processus de suivi, notification, vérification (MRV en anglais) est essentiel à une comptabilité fiable, harmonisée et universelle des émissions de GES au niveau international.



Lire le rapport




Notes

  1. En anglais, les INDC pour Intended Nationally Determined Contributions.
  2. Scénarios présentés dans le rapport « Emissions gap report 2015 » du PNUE.


Contacts

Olivier Boucher , Tél. : 01 44 27 47 63 ou (+49) 16.38.16.95.82

Hélène Benveniste , Tél. : 01 44 27 75 90

Hervé Le Treut , Tél. : 06.20.45.82.53

Patrick Criqui , Tél. : 04 56 52 85 70


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