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Actualités scientifiques

Une équipe internationale co-coordonnée par le LSCE-IPSL vient de produire une première estimation des émissions de CO2 évitées en raison de la crise sanitaire entre le 1er janvier et le 1er mai 2020. Ces estimations sont basées sur des données en temps réel de production d'électricité, des données sur la production industrielle et celle de ciment, divers indicateurs de transports routiers comme des données de mobilité, les comptages des vols nationaux et internationaux et le trafic maritime international.

Une collaboration internationale incluant le LSCE-IPSL (CEA-CNRS-UVSQ) propose un scénario agronomique vertueux pour le climat et la biodiversité : des surfaces cultivées réduites de moitié, avec des volumes d'intrants inchangés, pourraient être aussi productives qu'aujourd'hui, moyennant une révision des pratiques à l'échelle mondiale.

Les événements climatiques abrupts, dénommés événements de Dansgaard-Oeschger dans les carottes de glace groenlandaise, et observés durant les 130 000 dernières années, en hémisphère nord, constituent-ils une particularité du dernier cycle climatique ? De nouvelles études pluridisciplinaires impliquant des chercheurs du LMD-IPSL ont révélé la présence de paléosols et d’horizons sédimentaires avec une légère pédogenèse. 

La productivité de la biosphère est l’un des paramètres importants qui contrôlent la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone. Des chercheurs d’une collaboration franco-danoise viennent de montrer, grâce à l’analyse géochimique de l’oxygène de l’air piégé dans une carotte de glace antarctique, qu’au début d’une période chaude et exceptionnellement longue, commencée il y a environ 420 000 ans, la productivité globale de la biosphère était de 10 à 30 % plus élevée que pendant l’ère préindustrielle. Cette forte productivité globale serait due à une augmentation de la productivité terrestre et aurait contribué à réguler la concentration en CO2 atmosphérique.

Quoi que l’on fasse dorénavant, la banquise arctique sera très probablement amenée à disparaître en été, au moins certaines années, et ce dès avant 2050. L'efficacité des mesures de protection du climat déterminera la fréquence et la durée de ces épisodes de fonte totale. Ce sont les résultats d'une nouvelle étude menée par une collaboration internationale comprenant 21 institutions de recherche du monde entier, dont le Laboratoire d’océanographie et du climat : expérimentations et approches numériques (LOCEAN-IPSL).

Suite aux deux expéditions océanographiques menées en 2015 en Arctique dans le cadre du programme international GEOTRACES, des chercheurs de la Woods hole oceanographic institution (WHOI) et leurs collègues internationaux ont mis en évidence que des quantités importantes de carbone et d’éléments traces en provenance des rivières et sédiments du plateau continental étaient apportées près du Pôle Nord par la dérive transpolaire, un important courant de surface. Associé au réchauffement climatique, cet apport de nutriments et contaminants pourrait modifier la productivité phytoplanctonique dans l’Arctique.

L’océan Arctique ressemble de plus en plus à l’Atlantique, de par sa température, mais aussi les espèces qui l’habitent. Pour autant, une intensification inédite des courants atlantiques influence grandement cette évolution, comme vient de le démontrer une équipe franco-canadienne.

Face à la propagation du coronavirus (covid-19), les autorités françaises ont mis en place un confinement de la population à partir du 17 mars 2020. Depuis ce jour, les déplacements en voiture, habituellement de l’ordre de 15,5 millions par jour en Ile-de-France, sont limités. Les oxydes d’azote (NOx), qui sont des polluants principalement émis par le trafic routier, ont vu leurs concentrations réduites de plus de moitié.

Une vaste collecte de données spatialisées depuis les années 1960 sur tout le territoire chinois a permis de mieux comprendre les évolutions des usages de l'eau. La consommation destinée à l'irrigation a diminué au cours de la dernière décennie grâce à des gains d'efficacité tandis que les prélèvements pour les besoins industriels et l'eau potable augmentaient. En effet, dans le secteur industriel, la production a crû plus vite que les gains d'efficacité. Ce bilan est le fruit d'une collaboration franco-chinoise, coordonnée par le LSCE-IPSL (CEA/CNRS/UVSQ).

Grâce à une étude de terrain en Chine, une collaboration internationale impliquant le LSCE-IPSL démontre que la culture de bambous Moso atténue le changement climatique. L’apport additionnel en azote d’origine atmosphérique observé dans cette région du monde ne perturbe qu’à la marge le bilan des gaz à effet de serre de l’écosystème.