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Actualités scientifiques

Le développement de l'observation de l'océan par altimétrie satellitaire se poursuit avec la mission spatiale franco-indienne SARAL/AltiKa qui fait suite au satellite européen ENVISAT. Les objectifs scientifiques visés par les équipes des laboratoires français impliquées dans ce projet avec le CNES relèvent du suivi de la variabilité océanique de méso-échelle mais aussi de l'océanographie climatique à grande échelle, de l'océanographie côtière, du niveau de la mer, du suivi des calottes polaires et de l'hydrologie (débit des cours d'eau). Ce satellite contribue également au dispositif d'observation nécessaire au maintien des capacités de l'océanographie opérationnelle et au développement des outils ad hoc de modélisation et d'assimilation de données.

Une étude récemment menée par des chercheurs du Laboratoire d'Océanologie et Géosciences en association avec des chercheurs du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement, du Tyndall Centre for Climate Change Research, du Plymouth Marine Laboratory et de la Sir Alister Hardy Foundation for Ocean Science a permis de mettre en évidence la réponse rapide d'un groupe de phytoplancton clef, les diatomées, aux variations climatiques rapides aux hautes latitudes.

L'augmentation de température en Antarctique durant la dernière déglaciation (il y a 20 000 à 10 000 ans) se serait produite en même temps que l'augmentation de la concentration en dioxyde de carbone (CO2). Cette découverte a été effectuée par une équipe européenne menée par des chercheurs français à partir de l'analyse de glaces issues de 5 forages en Antarctique. Elle vient contredire de précédents travaux qui indiquaient un retard de la hausse du CO2 par rapport à celle des températures antarctiques. Ces nouveaux résultats suggèrent donc que le CO2 pourrait être une cause possible de ce réchauffement.

La seconde campagne de HyMeX débutera le 1er février en France dans le Golfe du Lion et sera axée sur la formation des eaux denses en mer Méditerranée. Coordonné par le CNRS et Météo-France, le programme international de recherche HyMeX, qui s'inscrit dans le carde du méta-programme MISTRALS, vise à améliorer la compréhension du cycle de l’eau en Méditerranée afin notamment d’améliorer la prévision des risques hydrométéorologiques (pluies intenses et crues rapides, vents violents, sécheresses), qui provoquent de façon récurrente d’importants dégâts sur tout le pourtour méditerranéen. Il rassemble près de 400 scientifiques d’une vingtaine de pays. Trois laboratoires de l'IPSL, le LATMOS , le LMD et le LOCEAN , sont impliqués dans ce second volet de HyMeX.

L'histoire du climat vient d'être reconstituée sur 130 000 ans au Groenland grâce à l'analyse de carottes de glace extraites lors du forage NEEM mené par une équipe internationale de scientifiques impliquant en France, le CNRS, le CEA, l'UVSQ, l'université Joseph Fourier et l'IPEV. Les chercheurs ont pu récupérer pour la première fois en Arctique de la glace formée lors de la dernière période interglaciaire, il y a 130 000 à 125 000 ans, marquée par un important réchauffement arctique. Selon leurs travaux, la calotte du Groenland aurait contribué seulement de 2 mètres aux 4 à 8 mètres de montée du niveau marin caractéristique de cette période.

L'un des aspects les plus exotiques de l'atmosphère de Mars est la présence de microscopiques grains de poussière en suspension, qui jouent un rôle crucial dans le climat de la planète rouge. Cependant, se pose la question du renouvellement continuel de ces poussières. Une équipe de chercheurs de l'IPSL, vient de lever le voile sur ce mystère en découvrant dans l'atmosphère de Mars un phénomène extrême baptisé « fusées de poussière ».

Depuis plusieurs décennies, les planétologues se demandent si Vénus possède encore des volcans en activité. Une équipe du LATMOS, en utilisant les données de la sonde Venus Express, a mis en évidence des variations surprenantes du dioxyde de soufre (SO2) au sommet des nuages de Vénus. Une des hypothèses possibles pour expliquer ces variations serait justement liée à la présence d'un volcanisme contemporain sur Vénus.

Le CEA, le CNRS, l’UVSQ et la NOAA ont signé un accord de collaboration afin d’échanger sur les mesures atmosphériques des gaz à effet de serre (GES) des réseaux français et américains. Côté français, le LSCE développe en effet un réseau français de suivi atmosphérique des GES et coordonne la préparation du volet atmosphérique de l’infrastructure de recherche européenne ICOS (Integrated Carbon Observing System). La NOAA opère, quant à elle, un important réseau atmosphérique sur le continent nord-américain et maintient l’équivalent du « mètre-étalon » pour la mesure des GES.

Des chercheurs du LISA et du LSCE, pour l'IPSL, ainsi que de la Cornell University (Ithaca, USA), ont pour la première fois mesuré en continu pendant deux ans le dépôt des poussières atmosphériques aux îles Kerguelen dans l’océan Austral Indien. Ils ont ainsi pu mettre en évidence que la contribution atmosphérique à l’apport des micronutriments aux eaux de surface est, dans cette région, nettement plus importante que ce qui avait été estimé jusqu’à présent.

Le rover Curiosity

Après une journée tumultueuse, nourrie en rumeurs et spéculations suite aux déclarations de l’un des responsables scientifiques de la mission MSL au sujet de l'instrument SAM qui fait partie de la suite instrumentale du rover Curiosity actuellement en opérations sur Mars, les membres de l’équipe française font le point sur ce que l’on peut attendre des mesures de cet instrument.