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Actualités scientifiques

Il y a une dizaine d’années, les scientifiques craignaient que la capacité de l’océan Austral à absorber le CO2 atmosphérique arrive à saturation. Mais l’analyse d’observations plus récentes montre que ce puits de carbone s’est revigoré au cours de la dernière décennie.

Les grandes éruptions volcaniques éjectent dans la stratosphère des quantités considérables de soufre qui, après conversion en aérosols, bloquent une partie du rayonnement solaire et tendent à refroidir la surface de la Terre pendant quelques années. Une équipe internationale de chercheurs vient de mettre au point une méthode, présentée dans la revue Nature Geoscience, pour mesurer et simuler avec précision le refroidissement induit.

Une équipe internationale de chercheurs a étudié la variabilité spatio-temporelle, au cours des 30 dernières années, des zones de convergence atmosphérique de l’Atlantique et du Pacifique tropical, à travers leur signature en précipitation et des zones de faible salinité de surface de la mer. Pour ce faire, ils ont notamment utilisé les observations in situ de salinité de surface compilées par le service d’observation "Sea surface salinity" du LEGOS. Ils ont ainsi pu mettre en évidence, à différentes échelles de temps, des décalages spatiaux et/ou temporels dans les déplacements de ces deux types de zone.

Une étude pluridisciplinaire menée par une équipe franco-britannique démontre que, contrairement à ce qu’avait laissé supposer l’éruption du Pinatubo de 1991, les halogènes (chlore, brome) gazeux d’origine volcanique sont capables de causer un appauvrissement conséquent de l’ozone stratosphérique, un gaz important dans l’équilibre radiatif de l’atmosphère, à l’échelle globale. Ce résultat suggère que les grandes éruptions volcaniques pourraient impacter le climat non seulement à travers les émissions de soufre mais aussi les émissions d’halogènes.

Dans le cadre d’études sur les échanges surface-atmosphère du dioxyde de carbone et de l’élaboration d’un démonstrateur instrumental pour une future mission spatiale, des chercheurs et ingénieurs du Laboratoire de météorologie dynamique ont développé un nouveau LiDAR cohérent à absorption différentielle, le CDIAL, permettant pour la première fois de mesurer un profil de concentration du CO2 dans l’atmosphère par télédétection. Ils ont ainsi pu cartographier le champ de CO2 au-dessus de l’École Polytechnique à Palaiseau.

Un groupe international de chercheurs a mis en évidence un refroidissement de la surface des océans au cours de la période allant du Ier au XVIIIe siècle. Des éruptions volcaniques seraient vraisemblablement à l’origine de ce refroidissement pour les 1000 dernières années de cette période. Les températures les plus froides ont été celles de la période connue sous le nom du Petit Âge de Glace, avant que le réchauffement lié aux activités humaines ne vienne interrompre cette tendance.

Des molécules organiques inédites sur une comète, une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur, des composés organiques formant des amas et non dispersés dans la glace… ce sont quelques-uns des résultats issus des premières données de Philae à la surface de la comète « Tchouri ». Réalisés dans le cadre de la mission Rosetta de l'ESA, ces travaux ont mobilisé des chercheurs du CNRS avec le soutien du CNES. Ils ont été publiés au sein d'un ensemble de huit articles, le 31 juillet 2015 dans la revue Science. Ces résultats in situ, très riches en informations inédites, mettent en évidence quelques différences par rapport aux observations antérieures de comètes et aux modèles en vigueur.

Le Comité scientifique de la conférence CFCC15, présidé par Chris Field, les présidents du Comité d’organisation et du Haut Conseil, Hervé Le Treut et Jean Jouzel ainsi que les organisateurs internationaux (UNESCO, Future Earth et ICSU) ont signé une déclaration: "Les scientifiques posent des bases solides pour que les gouvernements prennent des décisions ambitieuses lors de la COP 21 et au-delà."

Pour la première fois, la distribution tridimensionnelle, dans l’atmosphère, de poussières désertiques a pu être estimée à l’échelle journalière et de manière continue, au-dessus des continents et des mers, uniquement à l’aide des données spatiales. Ce résultat inédit a été obtenu grâce à une nouvelle méthode utilisant les mesures du sondeur IASI dans l’infrarouge thermique. Cette méthode va permettre d’améliorer notre connaissance sur le cycle de vie des poussières désertiques, les processus physiques qui l’affectent et l’impact des poussières sur l’environnement et le climat.

Le SIRTA (Site Instrumental de Recherche par Télédétection Atmosphérique, www.sirta.fr ) situé à Palaiseau et dédié à la recherche sur les nuages et les aérosols, suit en temps réel la vague de chaleur qui est installée actuellement sur Paris et une bonne partie de la France. Cette canicule entraine des températures maximales sans précédent depuis plus d’une décennie : valeurs sous abris dépassant les 39.7°C à Paris-Montsouris, et 6°C de plus que les maximums des 1er juillet des dix dernières années.