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Actualités scientifiques

Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche du Soleil, possède une planète. Celle-ci est même rocheuse, d’une taille comparable à celle de la Terre, et située dans la zone habitable de son étoile, là où l’eau liquide peut exister en surface. C’est la découverte majeure réalisée par une équipe internationale de chercheurs publiée le 25 août 2016 dans Nature. Parallèlement, deux autres équipes d'astrophysiciens et planétologues ont approfondi l’étude de l’environnement sur cette exoplanète : si les radiations de son étoile risquent d'avoir érodé les gaz présents initialement, il est possible qu'une atmosphère et de l'eau aient perduré. Sous certaines conditions, encore hypothétiques, la planète pourrait même héberger de l'eau liquide à sa surface et être potentiellement propice à la vie.

Des climatologues du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement ont mesuré les variations journalières de la composition isotopique de la vapeur d’eau en Antarctique. Leur étude permettra d’affiner l’interprétation des analyses isotopiques des carottes du projet européen de forage des glaces en Antarctique (Epica).

Les scientifiques du projet Congolobe (2012-2015) décrivent les processus liés au bilan de carbone et les écosystèmes des lobes sous-marins du fleuve Congo, le deuxième plus grand fleuve de la planète par son débit. Ces lobes sont situés à 800 kilomètres des côtes congolaises près de l’Equateur à environ 5000 mètres de fond. Ils sont alimentés par les apports du fleuve Congo qui se déposent dans un chenal naturel près de l’embouchure qui se poursuit par un canyon long de 750km débouchant dans la plaine abyssale de l’Atlantique Sud. Des courants de turbidité (avalanches marines) transportent la matière issue du fleuve Congo dans le canyon vers la zone des lobes.

Pour les scientifiques du climat, chaque COP est une occasion de faire le bilan de leurs recherches, de prendre acte des questions politiques émergentes, d’identifier les besoins en recherche et de mettre à jour leur programme de travail. Le Groupe Interdisciplinaire sur les Contributions Nationales (GICN), un groupe d’experts académiques ayant apporté des analyses indépendantes à la présidence française de la COP21 et à l’équipe de négociation, propose ici un bilan des besoins et une réflexion sur les nouveaux axes de recherche mis en exergue par l’Accord de Paris.

L’atmosphère de Vénus est si épaisse qu’il a toujours été totalement impossible de voir au travers : son n’a été révélé qu’avec l’usage de radars et les premières sondes spatiales se posant à sa surface. Mais pour la première fois, une équipe internationale a réussi à « deviner » les montagnes de Vénus à travers son atmosphère. Grâce à la camera VMC de la sonde Venus Express de l’ESA, les chercheurs ont constaté que les nuages, lorsqu’ils étaient observé en ultra-violet, apparaissaient plus brillants au-dessus du grand massif montagneux d’Aphrodite Terra. Ils ont constaté que la vitesse du vent y chutait d’environ 18%, et démontré comment cette diminution entrainait une plus grande brillance des nuages.

La concentration atmosphérique en dioxyde de carbone mesurée au niveau de l'île d’Amsterdam (océan Indien Sud) vient pour la première fois de dépasser la valeur symbolique des 400 ppm, soit 0,04 %, le mois dernier. Or, cet observatoire est celui où l’on relève les concentrations en CO2 les plus basses au monde (hors cycles saisonniers), du fait de son éloignement des sources anthropiques. Le seuil de 400 ppm avait déjà été franchi dans l’hémisphère Nord au cours de l’hiver 2012/2013. Par ailleurs, l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère s’accélère avec un taux de croissance supérieur à 2 ppm par an depuis quatre ans.

Contemporaine de la première extinction de masse du Phanérozoïque, la glaciation ordovicienne (~ 445 Ma) a marqué l’histoire de notre planète. Si de nombreux indices indirects suggèrent la présence de glaces sur les continents dès l’Ordovicien Moyen Darriwilien (~ 470 Ma), expliquer la croissance d’une calotte glaciaire reste problématique car, à cette époque, les températures océaniques tropicales semblaient dépasser les 30°C...

Des chercheurs français et anglais ont effectué un travail d’inter-comparaison de modèles de prévision de poussières sur le Sahara. Cette étude a permis de montrer l’importance des rafales de vent produites sous les orages dans le soulèvement des poussières. Elle montre ainsi la nécessité d’utiliser des modèles de prévision avec une résolution suffisamment fine pour bien prévoir ces épisodes de soulèvement de poussières.

Dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne,) des structures aménagées viennent d’être datées d’environ 176 500 ans. Cette découverte recule considérablement la date de fréquentation des grottes par l’Homme et place ainsi les constructions de Bruniquel parmi les premières de l’histoire de l’humanité. Par ailleurs, des traces de feu à proximité révèlent aussi que, bien avant Homo sapiens, les premiers Néandertaliens savaient utiliser le feu de manière à circuler dans un espace contraint, loin de la lumière du jour. Ces travaux, publiés le 25 mai 2016 dans Nature, ont été menés par une équipe internationale impliquant le LSCE.

Des ingrédients considérés comme cruciaux pour l'origine de la vie sur Terre ont été découverts dans l’environnement de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, que la sonde Rosetta de l'ESA explore depuis presque deux ans. Ces éléments sont la glycine, le plus simple des acides aminés, qui se trouve couramment dans les protéines, et le phosphore, un élément clé de l'ADN et des membranes cellulaires.