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Actualités scientifiques

Le Sahel évoque communément des images de sécheresse du fait des déficits pluviométriques extrêmes qui ont touché la région dans les décennies 1970 et 1980. Une facette moins connue du climat sahélien vient d’être dévoilée par des chercheurs de laboratoires anglais et français qui ont mis en évidence un triplement de la fréquence des pluies extrêmes au cours des 35 dernières années.

Une équipe de chercheurs du LOCEAN/IPSL a étudié des données anciennes et récentes de salinité de surface de l’océan Atlantique et ont pu montrer qu’une partie substantielle de la variabilité de la salinité de surface était reliée aux modes AMO (Atlantic meridional oscillation) et NAO (North atlantic oscillation) et donc due à la variabilité climatique naturelle. Ils ont également pu assigner une contribution anthropique à certaines tendances à long terme.

Une équipe internationale comprenant des chercheurs de quatre laboratoires français vient d’identifier une nouvelle façon de réduire l’incertitude associée aux projections de la production marine primaire. Il s’avère ainsi que le changement climatique pourrait affaiblir le développement phytoplanctonique, notamment de plus de 10 % d’ici 2100 dans les océans tropicaux dans le cadre d’un scénario de laisser-faire.

La première base de données permettant d’établir la cartographie, à une grande résolution spatiale, de toutes les zones humides de notre planète et de leur évolution entre 1993 et 2007 vient d’être construite à partir d’un large ensemble de données satellitaires et d’algorithmes "big data". Elle devrait contribuer à l’amélioration de notre compréhension de l’hydrologie continentale.

Le dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique est un substrat essentiel qui permet aux plantes terrestres de croître, la photosynthèse étant le mécanisme biochimique via lequel ce gaz est assimilé par les plantes. En s’appuyant sur des simulations informatiques et des mesures, dans les glaces de l’Antarctique, de l’évolution atmosphérique d’un composé soufré analogue au CO2, une équipe de scientifiques a mis en évidence un aspect méconnu de l’action à grande échelle de l’être humain sur la nature puisque l’assimilation du CO2 par les plantes a cru d’environ 30% au cours du XXème siècle.

Les anomalies saisonnières, telles que la douceur de l’hiver et l’automne 2014 en France ou les faibles chaleurs de l’été 2014 au Japon, ont une influence non négligeable sur le bilan des émissions de CO2 des pays. Si, sur le long terme, l’activité économique d’un pays est le premier facteur impactant les évolutions des émissions de CO2, les chercheurs montrent que les anomalies météorologiques inter-annuelles ont aussi un effet mesurable sur les émissions d’un grand nombre de pays, en lien avec les besoins en chauffage et en climatisation.

Au cours de la dernière décennie, la mission internationale de Cassini a révélé une intense activité au Pôle Sud de la lune glaciale de Saturne, Encelade, avec des fractures chaudes qui dégagent des jets riches en eau qui font allusion à une mer souterraine. Une nouvelle étude internationale basée sur des observations par micro-ondes de cette région montre que la lune est plus chaude que prévu juste quelques mètres sous sa surface glacée.

Les mesures de l’expérience CONSERT de la mission Rosetta ont permis pour la première fois d’observer l’intérieur d’une comète et d’estimer la composition moyenne du noyau. Ces mesures montrent que les comètes sont principalement composées de poussières riches en matériau carbone. Ce travail décisif a été publié, le 7 mars 2017 dans le journal MNRAS (Monthly Notices of the Royal Astronomical Society) édité par Oxford University Press.

Sept planètes de taille terrestre et de température modérée gravitent autour de l'étoile Trappist-1 et au moins trois d'entre elles sont dans des conditions compatibles avec la présence d'eau liquide en surface. C'est ce qu'a découvert une équipe internationale impliquant des chercheurs français. Le système planétaire orbitant autour de l'étoile Trappist-1 constitue à ce jour l'un des plus étonnants et des plus riches, notamment en termes de perspectives scientifiques : au-delà de la détermination de l'orbite et de la masse de ces planètes, il sera possible, dans un avenir proche, de mettre en évidence la présence éventuelle d'atmosphères. Cette étude est publiée dans Nature le 23 février 2017.

Une équipe française composée de chercheurs de l’Institut des sciences de la Terre et du laboratoire Géosciences Paris Sud a publié les premières données thermochronologiques basses températures permettant de quantifier la séquence d’enfouissement et d’exhumation de sédiments détritiques au front de l’arc alpin dans la région de Digne (Alpes de Haute Provence).