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Actualités scientifiques

L’évaluation de la quantité de CO2 anthropique stocké dans l’océan est depuis longtemps une priorité pour les océanographes. Une étude menée par une équipe internationale montre que de 1994 à 2007, l’océan a accumulé 34 milliards de tonnes de CO2 anthropique, soit 31 % du CO2 anthropique, émis durant cette période. L’océan semble avoir gardé sa capacité de pompage du CO2 à l’échelle planétaire mais avec un creusement des disparités entre les océans des deux hémisphères.

L'atmosphère est un système chaotique, ce qui limite la prévisibilité du temps à quelques dizaines de jours. Le changement climatique en cours peut-il altérer cette limite en facilitant ou entravant la prévision météorologique ? À l'aide d'une approche mathématique innovante, une équipe européenne a découvert qu’un océan plus chaud de 4°C, à l’image d’un hammam, modifierait significativement les propriétés chaotiques de l’atmosphère, en facilitant les prévisions météorologiques. Est-ce une bonne nouvelle ? Pas vraiment, car les régimes de temps (alternances de perturbations et de temps stable) seraient profondément altérés et que ces modifications pourraient être le premier symptôme d’un dérèglement majeur.

Une récente étude a permis de mettre en évidence pour la première fois des vallées glaciaires et de cirques glaciaires datés de 3,6 Ga sur Mars. Une approche morphométrique comparative entre la Terre et Mars a été utilisée  afin de caractériser l’origine des vallées anciennes. Définir l’agent érosif de ces vallées (glace ou eau liquide) permet de mieux contraindre le climat primitif, très controversé,  de la planète Mars. Ces paysages glaciaires anciens sont similaires aux paysages glaciaires sur Terre. Ils ont pu être identifiés et préservés jusqu’à aujourd’hui par la forte emprunte morphologique qu’ils laissent dans le paysage martien.

Une équipe de chercheurs a mis en évidence, à partir de simulations numériques et d’observations, que le couplage mécanique entre les courants de surface à méso-échelle et le vent contrôlait la dynamique des courants de bord ouest en réduisant les interactions entre tourbillons et courants de grande échelle. Afin de mieux prendre en compte les interactions océan-atmosphère dans les modèles océaniques non couplés, les chercheurs proposent de nouvelles formulations qui devraient permettre de corriger des biais classiques présents depuis des années dans les simulations numériques.

Une équipe internationale révèle l'existence de températures optimales pour l'absorption du CO2 par les écosystèmes terrestres. Les forêts humides tropicales pourraient bien être prochainement affectées par le dépassement de ces valeurs seuils.

La première étude détaillée d’une large dépression circulaire de 14 kilomètres de diamètre dans les montagnes du nord du Nicaragua, nommée Pantasma, montre qu’elle résulte de l’impact d’un astéroïde il y a 800 000 ans. Les preuves de l’existence de cet impact proviennent de la détection de deux phases de haute pression et de traces de matière extraterrestre. Pantasma est le premier cratère d’impact découvert en Amérique centrale, et seulement le quatrième de plus de dix kilomètres et de moins de trois millions d’années connu sur Terre.

Une étude menée au LMD-IPSL et publiée dans le Journal of Advances in Modeling Earth Systems (JAMES) a permis de montrer la très forte interaction entre l’agrégation de convection et les gradients de températures océaniques de surface. Jugé comme l'un des meilleurs de la discipline en 2018, l'article a été retenu comme "highlight" par EoS.org

Copyright : Svetlana Botsyun

Les hauts plateaux tibétains se seraient formés plus tardivement que ce qui était admis jusqu’à présent. C’est la conclusion d’une étude internationale qui s’appuie sur des simulations du climat combinées à des mesures isotopiques de l’oxygène dans des carbonates. Cette étude a été publiée dans le magazine Science du 1er mars 2019.

Les comètes sont des corps glacés formés au début de l'histoire du système solaire. Depuis, restées éloignées du Soleil, elles conservent en elles la mémoire de ce système solaire primordial. Si les comètes peuvent s’éroder lors de passages au voisinage du Soleil, leur évolution géologique reste méconnue. Une équipe internationale de chercheurs a mis en évidence un nouveau processus d’érosion, dû à la forme même de la comète.

Copyright : NASA

L’atmosphère de la Terre est bien plus large que le mince anneau bleu qui entoure notre planète vue de l’espace : au-delà de ce cercle, elle se poursuit jusqu’à se « fondre » dans l’espace, se finissant en un vaste nuage d’atomes d’hydrogène. Une équipe internationale vient de découvrir que notre atmosphère s’étend ainsi jusqu’à 630 000 km, soit presque deux fois plus loin que la Lune, six fois plus loin que la limite supposée jusqu’ici !