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Actualités scientifiques

A la suite de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima,survenu en mars 2011, les autorités japonaises ont décidé de mener d’importants travaux de décontamination dans la région touchée,une zone de plus de 9000 km2. Ce 12 décembre 2019, la majeure partie de ces travaux étant terminée, la revue scientifique SOIL de l'Union européenne des géosciences (EGU) publie la synthèse d’une soixantaine de publications scientifiques, donnant un aperçu des stratégies de décontamination utilisées et deleur efficacité, en se concentrant sur le radiocésium. Ce travail résulte d’une collaboration internationale, conduite par Olivier Evrard, chercheur du Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE-IPSL /CEA/CNRS/UVSQ).

Le Global Carbon Project (GCP) publie aujourd'hui son analyse annuelle des tendances du cycle global du carbone et l’estimation 2019 des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) fossile. Les principaux résultats : (i) Les émissions mondiales de CO2 devraient augmenter de 0,6% en 2019 (fourchette: -0,2% à +1,5%) en raison d'une baisse de l'utilisation du charbon compensée par la croissance de l'utilisation du gaz naturel et du pétrole. L'utilisation de gaz naturel est le principal facteur qui explique cette croissance depuis 2012. (ii) Cette croissance continue des émissions entraîne une augmentation des concentrations de CO2 dans l'atmosphère. (iii) En 2019, les émissions de l'UE28 et des États-Unis diminuent lentement tandis que les émissions de la Chine et de l’Inde continuent de croître.

L'instrument IASI surveille les feux australiens qui se déroulent actuellement en Australie et dont les fumées ont déjà atteint le Chili.

De nouveaux résultats issus de la mission Tara Oceans, initiée par la Fondation Tara Océan entre 2009 et 2013, en collaboration avec le CNRS, l’EMBL, le CEA, Sorbonne Université et l’université Paris Science Lettres montrent que la diversité et les fonctions des espèces planctoniques dans l'océan mondial changent radicalement, selon la latitude.

SMOS est en orbite depuis une décennie. Ce remarquable satellite a non seulement dépassé sa durée de vie prévue en orbite, mais il a aussi dépassé ses objectifs scientifiques initiaux. Il a été conçu pour fournir des données sur l'humidité du sol et la salinité des océans, qui sont deux composantes cruciales du cycle de l'eau sur Terre. En cartographiant constamment ces variables, SMOS fait non seulement progresser notre compréhension du cycle de l'eau et des processus d'échange entre la surface de la Terre et l'atmosphère, mais contribue également à améliorer les prévisions météorologiques et à alimenter la recherche climatique ainsi qu'un nombre croissant d'applications pratiques quotidiennes.

Stratéole-2 est un programme d’observation par ballons pressurisés stratosphériques, en collaboration internationale, qui a pour but d’étudier la dynamique de l’atmosphère dans la zone intertropicale. Il comprend trois campagnes de mesures, de l’automne 2019 au printemps 2025 qui permettront de recueillir des observations in situ, mais également en télédétection depuis les ballons. Le premier lâcher est prévu à partir du 1er novembre...

Le dernier spécial rapport du GIEC souligne l’urgence d’une action résolue, rapide, coordonnée et durable afin d’endiguer des changements durables et sans précédent de l’océan et de la cryosphère. Le rapport montre les bénéfices d'une adaptation ambitieuse et efficace au service du développement durable et, inversement, la croissance exponentielle des coûts et les risques d'une action tardive.

La communauté internationale en climatologie est engagée dans un important exercice de simulations numériques du climat, passé et futur. Ses conclusions contribueront de manière majeure au premier volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC, dont la publication est prévue en 2021. Les scientifiques français impliqués dans ce travail ont rendu leur copie et viennent de dévoiler les grandes lignes de leurs résultats. Leurs nouveaux modèles prévoient notamment un réchauffement plus important en 2100 que les versions précédentes. Ils progressent aussi dans leur description du climat à l’échelle régionale.

Une équipe internationale a prélevé et analysé des sédiments du lac d'Ohrid, dans les Balkans. Ces archives exceptionnelles révèlent 1,36 million d'années de climat méditerranéen et notamment, des précipitations hivernales accrues pendant les périodes les plus chaudes. Une information précieuse pour affiner la qualité des prévisions climatiques pour cette région !

L'activité microbienne dans les pergélisols produit des gaz à effet de serre en dégradant la matière organique qu'ils contiennent et diminue leur stock de carbone. Mais des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE-IPSL) relèvent que cette matière organique joue un rôle d'isolant thermique qui modère le réchauffement de ces sols gelés. La baisse du stock de carbone des pergélisols favorise donc leur fonte.